Horizon Hebdomadaire | 29 avril 2020
Par Debbie Shelton
Deux médecins récemment mariés aident avec la réponse au COVID-19 à Toronto.
Sing-Chi Lam, médecin de famille à Edmonton, assiste à Evangel Baptist Church de la CNBC et son épouse Molly est médecin en formation pour les maladies infectieuses à Toronto.
Le couple avait planifié de faire une mission médicale au Kenya immédiatement après leur mariage, mais pour le moment ils vont supporter la lutte contre le COVID-19.
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“Après les annonces de limitations sur les rassemblements en Alberta, nous avons décidé de reporter la célébration du mariage jusqu’après la pandémie,” Sing-Chi a dit, parlant pour les deux. “Nous nous sommes rendus compte que la vie devait continuer malgré l’incertitude, donc nous avons décidé de garder la date originale de notre mariage, le 11 avril 2020.
“Nous avons fait une cérémonie intime devant Dieu et nos familles,” Sing-Chi a continué. “Nous célébrerons avec nos amis et la grande famille quand la pandémie aurait terminé."
Nate Vedoya, pasteur/implanteur de Church in the Valley à Edmonton, a célébré le mariage, diminué de sa liste originelle de 400 personnes à six personnes, y compris le pasteur et sa femme Deen-Deen.
Le couple est allé en Ontario le dimanche suivant.
“Ça me rappelle des mariages en temps de guerre,” Deen-Deen Vedoya a dit à l’Horizon. “Quelle histoire inspirante d’espoir et de persévérance au milieu d’une crise.”
Dans les semaines qui ont précédé le mariage, avec l’apparence du COVID-19, les responsabilités de travail ont changé pour Sing-Chi et pour Molly.
Leurs cliniques sont devenues plus calmes et moins bousculées. Les routines quotidiennes de Sing-Chi en tant que médecin de famille à Edmonton ont changé. Il ne voyait plus beaucoup de patients en clinique et avait plus de visites virtuelles—au téléphone ou par conférence vidéo.
En travaillant dans cette nouvelle réalité Sing-Chi dit, “J’ai appris à être plus ouvert avec les patients, avec ce que je ne connais pas. Lorsque les patients viennent voir le docteur ils s’attendent à ce que nous puissions dépister le problème et en trouver une solution. Avec la pandémie COVID-19 et l’information changeante, ainsi que les nouvelles recherches, je suis honnête avec les patients ; je les dis ce qui est connu et ce qui est inconnu.”
Il ajoute, “Il y a beaucoup d’information et ce n’est pas toute l’information qui est légitime, alors ça fait partie de mon travail de calmer la peur et d’arrêter les fausses nouvelles.”
Molly parle de ses heures augmentées passées avec l’équipe de la Prévention et du Contrôle à Toronto, “C'est différent face à une pandémie, avec les éruptions dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée."
“J’ai appris à respecter le COVID-19 en tant que pathogène émergente. Elle a le potentiel de susciter une transmission très répandue à travers les patients asymptomatiques ou non reconnus et il a été difficile de combattre une pandémie que nous ne pouvons pas voir dans nos communautés.”
Molly souligne, “À cause de nos ressources limitées, nous devons nous débrouiller avec ce que nous avons, tout en espérant et priant que les gens entendent le message des autorités de rester chez eux et de pratiquer la distanciation sociale afin de ne pas déborder notre système de santé avec des patients malades.”
“Puisque c’est un nouveau virus avec des évidences scientifiques limitées, il y a des dilemmes éthiques concernant qui et quand on doit traiter les patients. Nous voulons équilibrer les thérapies expérimentales qui n’ont que peu d’évidences et des effets secondaires sérieux avec l’effort de sauver les patients en déclin rapide devant nous.”
À l'aéroport de Toronto le |
Depuis leur mariage et déménagement, les nouveaux mariés sont heureux d’être ensemble pour s’entraider, pendant que chacun sert dans son domaine d’expertise à Toronto.
Molly, spécialiste en médecine interne, continue de travailler à l’Hôpital St-Michael de Toronto avec l’équipe IPAC (Prévention d’Infection et Contrôle) occupée à gérer les éruptions et à minimiser les infections dans les hôpitaux, du COVID-19. Elle terminera sa formation en maladies infectieuses en juin 2020.
À Toronto, Sing-Chi continuera à voir les patients virtuellement. Pourtant il reste disponible pour aider dans les hôpitaux en cas de besoin.
Ceux des premières lignes, qui traitent les patients atteints du virus COVID-19, voient à premier main la dévastation qui résulte quand le virus n’est pas contenu.
Sing-Chi et Molly réitèrent, “Les professions médicales seront encouragées quand les membres du publique entendent les recommendations de la santé publique de rester chez eux et de pratiquer la distanciation sociale afin de prévenir une augmentation du COVID-19, ce qui déborderait nos ressources dans les hôpitaux. Continuez de laver vos mains régulièrement et de partager les informations des sources crédibles. (OMS, sites web du gouvernement du Canada, agences provinciales de santé, la santé publique) et essayez de ne pas propager les mythes, théories de conspiration, et désinformations.”
L’inconnu amène des anxiétés et questions au publique générale ainsi qu’aux professionnels médicaux. L’isolement pendant de longues périodes affecte les gens différemment selon leur situation de vie.
L'Horizon a demandé aux Lam, “Avez-vous considéré comment ou si cette pandémie changerait la manière dont les gens se communiquent après avoir été en isolement pendant une longue période ?"
Sing-Chi et Molly se sont |
Sing-Chi dit, “La technologie a évolué et il est plus facile de communiquer avec les gens que jamais, même avec la distanciation sociale. L’isolement social est toujours difficile pour les aînés ou d’autres incapables d’utiliser la technologie et nous prions continuellement pour ces personnes dans nos communautés.
“Avant notre mariage, notre amitié fut largement à distance parce que nos travaux et nos études furent dans des parties différentes du pays. Les conférences vidéo nous ont permis de rester en contact, de faire nos dévotions ensemble, et de faire partie de la vie ensemble. Les conférences vidéo ne remplaceront jamais les réunions vis-à-vis, mais elles peuvent nous aider à ne pas sentir l’isolement. Après la pandémie, je pense que les gens feront plus d’effort à passer du temps de qualité ensemble.”
Comment peuvent les chrétiens aider leurs communautés pendant ces moments difficiles ? Sing-Chi nous conseille de rester connectés (textes, appels, conférences vidéo, petits groupes et services d’église en ligne). Informez-vous sur les autres et soutenez ceux qui sont dans le besoin. Priez les uns pour les autres. Aidez vos voisins et soutenez les commerces locaux.
Molly et Sing-Chi partagent ces paroles d’encouragement :
“Nous avons médité sur Proverbes 3:5-6, Confie-toi en l'Eternel de tout ton cœur et ne t'appuie pas sur ton intelligence ! Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits, et Psaume 27:1, L’Eternel est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je peur ? L’Eternel est le soutien de ma vie: qui devrais-je redouter ?
Nous devons nous soutenir mutuellement à travers cette situation et aider ceux qui sont dans le besoin.
“Plus que jamais, nous devons avoir confiance que Dieu est au contrôle, sa main est dans cette situation et qu’il est notre père fidèle d’amour qui marchera avec nous dans nos jours les plus obscurs. Nous devons nous soutenir mutuellement à travers cette situation et aider ceux qui sont dans le besoin. Nous devons aussi faire confiance aux officiers de la santé publique qui font de leur mieux pour arrêter l’avance du COVID-19.
“Notre intention est toujours de servir en mission médicale une fois que la situation s’améliore,” Molly a dit à l’Horizon. “Nous allons voir où il y a un besoin et où Dieu nous appelle. Le Kenya est encore une possibilité.”
Lisez plus encore sur Sing-Chi et Molly dans cet article de Samaritan's Purse.
Traduction par Baker Hill