L’Horizon Hebdomadaire | 22 avril 2020
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Article: Les églises répondent à la pandémie
Article: Les églises canadiennes apprennent à utiliser les médias sociaux
Les églises répondent à la pandémie
Par Karen L Willoughby
De Nouveau-Brunswick à Colombie-Britannique, quelques églises de la Convention Nationale Baptiste Canadienne voient une forte augmentation de ceux qui assistent comme résultat de la pandémie COVID-19.
En ligne, je veux dire.
EastSide Church de Miramichi, Nouveau-Brunswick, avant la pandémie, avait environ 50 dans le service de dimanche matin. Le dernier dimanche de mars, 100 personnes ont regardé le service de l’église sur Facebook Live, et environ 900 ont accédé au service plus tard, Pasteur Victor Somers a dit à l'Horizon.
Au Québec, l’église La Chappelle a ajouté mille à ses visionneurs qui furent trois mille avant la pandémie, et les gens regardent depuis la Suisse, la France, la Belgique et l’Afrique, ainsi que de Canada et les États-Unis.
Westlynn Baptist Church de North Vancouver, Colombie-Britannique, avait environ 50 au service avant la pandémie. Le dernier dimanche de mars, 100 personnes ont regardé le service sur Facebook Live, avec 1 000 qui ont cliqué sur le service plus tard.
L'Horizon entend des histoires similaires de tout le Canada. Par contre, il y a d’autres églises qui n’ont guère plus que leur assistance pré-pandémie les dimanche matin.
“Il y a plusieurs églises dans notre région,” a dit Steve Fish, pasteur de Faith Baptist à Saskatoon. Avec plusieurs services en ligne disponibles, la semaine avant le dimanche des rameaux Faith avait environ 60 en ligne, à comparer avec 85 avant la pandémie, sans compter ceux qui ont accédé pendant la semaine. Être en ligne est un moyen par lequel les églises peuvent “toucher" leurs membres ainsi que la communauté, Fish a ajouté.
“Dieu est encore sur le trône,” le pasteur a dit. “Notre réponse est la prière, avant tout.”
Prier pour quoi? Fish nous dirige vers 2 Chroniques 7:13 et 14. Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura pas de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de dévorer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple, si mon peuple, celui qui porte mon nom, s'humilie, prie et me cherche et s'il renonce à ses mauvaises voies, je l'écouterai du haut du ciel, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays.
“Les incendies récentes en Australie furent le résultat d’une sécheresse, un manque de pluie,” Fish a dit, en ajoutant, “Alors venaient les locustes en Afrique. Maintenant il y a la pandémie, et le verset 14, notre appel à la prière.”
Eastside Miramichi a un café, fermé par la pandémie, mais élaboré pour faciliter la communauté, qui est appuyé par Somers avec des messages quotidiens sur Facebook Messenger.
“C’est dans ce genre de temps que l’église peut planifier pour faire une différence,” Somers a dit à l'Horizon. “J’exhorte à la congrégation d’être courageuse, de faire ce que le gouvernement dit, et de chercher des moyens pour faire du ministère envers la communauté. À ceux qui sont hors de l’église, l’évangile devient claire. Ça fait partie du monde brisé dans lequel nous vivons et nous pouvons avoir de l’espoir en Jésus. Aucun de nous sortira de ce monde vivant.”
Eastside a récemment reçu une bourse de 5 000$ de United Way, qu’elle a remise à Family Food Box Delivery, pour aider les gens qui vivent de paie en paie. Des bénévoles de l’église livrent des vivres à ceux qui sont dans le besoin.
“Je suis excité de voir à quoi l’église future ressemblera à la fin de ces choses, Somers a dit. “Nous voulons être innovateurs en amenant l’évangile au plus grand nombre possible. Je crois que Dieu a un plan. Je ne peux pas attendre pour le voir.”
À Montréal, les membres de La Chapelle se sentent près les uns aux autres et à leurs voisins francophones localement et au monde, le Pasteur de Mission Dan DiVincenzo a dit à l'Horizon. Il dirige une initiative de l’église appelée J’aime Montréal.
“Nous avons acheté de la nourriture pour les familles de l’église et pour ceux en dehors,” DiVincenzo a dit. “Elles sont vraiment reconnaissantes de nos soins. Nous les appelons juste pour être sûr qu’elles se portent bien. Nous ne pouvons faire beaucoup à cause de la quarantaine, mais nous pouvons faire ça. Nous avons nos services en ligne, et des formations en ligne trois fois par semaine, ainsi que des dévotions chaque matin.”
Thames Christian Fellowship de Chatham, Ontario, appelle aussi ses membres. Elle a ajouté un Moment Quotidien Ensemble sur sa page Facebook. Le message de dimanche avec des notes et un PowerPoint sont téléchargés chaque dimanche. Leur assistance le dimanche, qui fut environ 80 avant la pandémie, a grandi en 200 en ligne, y compris certains qui regardent depuis la Jordanie.
“Pour ceux qui ne peuvent pas regarder en ligne nous enregistrons l’audio et imprimons les notes,” Pasteur Don Read a dit à l'Horizon. “Notre message est l’espoir. Le message que nous donnons à notre congrégation est ceci: nous sommes des agents de miséricorde. Appelez-vous, appelez vos voisins et famille. Nous en tant qu’église faisons notre mieux pour nous assurer que personne est seule pendant ce moment d’isolement.”
À Bridge International Church de Calgary, Pasteur Eric Dizon a dit à l'Horizon que les services en ligne et le rassemblement de prière de l’église “vont bien,” et qu’en plus l’église finira bientôt 21 jours de prière et jeûne, complété par une dévotion personnelle du pasteur et une réflexion, pour ceux qui participent au jeûne.
Avant la pandémie, “La seule chose que je faisais en ligne fut d’y mettre des messages encourageants sur nos pages Facebook et Instagram ,” Dizon a dit. “Actuellement nous avons décidé de faire notre petit groupe en ligne. J’encourage aussi nos leaders d’appeler leurs membres et continuer des conversations en ligne ou au téléphone. Pour nos services de dimanche, nous faisons Facebook Live, demandant à nos membres de regarder en ligne … Il existe des sentiments de découragement, mais nous essayons de se renforcer entre nous.
“Mon souci pour l’église est que les gens peuvent devenir paresseux et complaisants avec leur vie à l’église,” le pasteur a continué. “Cette crise introduit de nouveaux moyens d’interaction, particulièrement en ligne, qui peut être un défi pour certains membres. La crise nous a rendu plus ensemble comme église et nous a fait réfléchir plus sur ce que Dieu veut que nous fassions dans nos propres vies et en tant qu’église. Je vois que nous prions plus maintenant. C’est une opportunité parfaite de parler vie et encouragement à eux. Nous avons prié afin que Dieu augmente notre effectif, mais la situation présente me dit que Dieu veut que cette petite église grandisse dans sa foi, dans sa croissance, et dans sa maturité en Lui."
À l’extrème ouest de Canada, North Vancouver, Westlynn Baptist Church a ajouté les membres anglophones d’une église qui parle Farsi, à la congrégation anglophone en ligne de Westlynn. Westlynn a aussi une congrégation russophone. Zendah (Living) Church a demandé à Pasteur Sam Chua s’il pouvait ajouter les membres de Zendah qui furent plus confortables en anglais qu’en Farsi.
“Nous ne savons pas pour combien de temps ça durera,” Chua a dit. “Ils n’ont pas la capacité de faire l’anglais en ligne.”
“C’est curieux, l’intérêt des non-croyants à notre service,” Chua a dit. “Nous avons reçu un courriel de quelqu’un de notre quartier qui a dit qu’il était très soucieux à ce moment. Il a une très petite croyance en Dieu à cause de la pandémie. C’est un exemple d’une personne qui a pris l’initiative de trouver une église dans son quartier. Je le rendrai visite cette semaine, probablement dehors, avec une bonne distance sociale.”
Westlynn a écrit à ses membres, pour les demander d’aider leurs voisins, le pasteur a dit à l’Horizon. “Ce que nous voulons faire est de couvrir le quartier autour de l’église, et les voisins de nos membres.
“C’est difficile de le comprendre, mais Dieu a un bon but dans cette pandémie,” Chua a dit. “Dieu fait de bonnes choses, et pour cela nous sommes très reconnaissants.”
Les églises canadiennes apprennent à utiliser les médias sociaux
Par Karen L Willoughby
Certaines églises CNBC au Canada luttent pour équilibrer leurs ministères locaux dans ce moment de “peur et d’anxiété,” comme l’a appelé un pasteur, avec les médias sociaux internationaux.
Certains pasteurs technologues sont aussi confortables avec les sujets de piratage et l’extraction de données qu’avec la citation de l’écriture. D’autres, pas si confortables que ça.
Marc Ira Hooks, producteur de médias depuis 30 ans et maintenant pasteur de la First Baptist Church de Branch, Texas, au nord-est de Dallas, a offert son expertise aux églises qui se trouvent au début de la courbe d’apprentissage technologique.
“En tant qu’amateur des médias je suis concerné par le nombre d’églises qui présentent un service entier en ligne,” Hooks a dit à l’Horizon. “J'y vois deux problèmes. Beaucoup de gens violent l’esprit de la distanciation sociale quand les membres de l’orchestre de louange ou l’équipe de son s’assoient ou se mettent à côté les uns des autres. Ça présente un mauvais message. Si l’église ne peut être leader dans ce qui est juste, c’est un mauvais témoignage.”
Hooks a dit aussi qu’il se soucie des églises qui mettent leur service entier en ligne quand elles n’ont pas les droits d’auteur nécessaires. Une license CCLI est nécessaire pour présenter de la musique dans une bâtisse d’église. Pour enregistrer ou distribuer un service, on a besoin d’une license de synchronisation, ce qui est plus dispendieuse.
“Nous sommes l’église et nous devons être assujettis à la loi,” Hooks a dit. “Nous devons faire ce qui est correct légalement et moralement."
En tant que producteur de médias, Hooks suggère de mettre seulement les sermons du pasteur en ligne, au lieu de tout ce qui précède le sermon. Il donne quelques raisons, y compris le fait que la télévision est un média vu de près. Quand la caméra se retire pour inclure tout l’orchestre de louange, l’auditoire devient inquiet parce qu’ils veulent par instinct être près de l’action.
“Si tout est à grand angle ça rend les gens inconfortables,” Hooks a dit. “C’est important lorsqu’on fait de la télévision, mais plus important encore dans cet environnement de médias sociaux d’être près de ce qui se passe. C’est pourquoi je suis moins incliné à mettre un service entier en ligne."
Au lieu de le faire, il envoie un courriel aux membres avec un programme du service, le passage de l’écriture du jour, et la musique pour les chants, y compris les performances YouTube, ainsi qu’une invitation d’écouter son sermon à 11 AM le dimanche.
“Pourtant le plus grand problème de la production est un mauvaise son," Hooks a dit. “Si vous avez une belle image et un mauvais son, ça fait de la mauvaise vidéo.”
Un microphone ambiant au milieu d’une salle capte tous les sons, tels que la fournaise qui démarre. Les micros directionnels portés par le pasteur ou les microphones tenus à la main par l’orchestre de louange sont envoyés à et à travers le soundboard, Hooks a dit.
“Attachez la production du soundboard à l’entrée de ce que vous utilisez pour l’émission, afin que le son de l’émission soit contrôlé par le soundboard,” Hooks a dit.
“À mon avis nous sommes dans un moment inhabituel,” le pasteur/producteur a dit. "Nous ne sommes pas là pour faire un show. Nous n’avons pas besoin de grandes productions. Nous avons besoin de prêcher l’évangile. Amener du confort et de la paix, trouver comment démontrer l’amour de l’évangile avec les restrictions que nous avons, et proclamer l’évangile afin que les gens puissent venir à Christ.
“Nous pouvons parler directement à la caméra et directement aux gens,” Hooks a continué. “On peut trouver la musique de louange partout. La prêche ? Si vous avez un message fascinant, c’est tout ce qui est nécessaire."
Traduction par Baker Hill