Par Cesar Parra
J’avais 21 ans quand j’ai presque perdu ma vie dans un conflit dans une boulangerie italienne à Toronto. Sans Christ, la violence et la vie nocturne furent normales pour moi. Ma mère, seule, a fait tout ce qu’elle pouvait pour me garder des problèmes mais la violence dans les rues Jane et Finch fut inévitable.
Ma grand-mère Melania venait juste d’arriver du Chili pour nous rendre visite. Elle plaçait sa main sur ma tête et priait pour moi quand je quittais la maison. “Dieu, envoie quelqu’un pour parler de toi à mon petit-fils. Il a besoin de toi. Qu’il donne sa vie à toi!” Cet été-là, elle répétait souvent, “Cesar, tu dois te donner à Jésus parce qu’un de ces jours si tu meurs sans lui, tu iras en enfer.” J’admets qu’en quittant la maison, je pensais sur la possibilité de mourir sans espoir. Quelques mois auparavant, j’avais perdu un bon ami, percé à la poitrine par une balle, et je pensais souvent que ça pouvait être mon tour prochainement.
Ce jour dont Grand-Mère parlait allait devenir la réalité qui me forcerait de considérer mon destin. Nous nous sommes arrêtés à une boulangerie italienne dans le quartier de Jane et Finch après mon match de soccer. Ayant faim, j’ai commandé mon favori : un sandwich de veau sur brioche avec des poivrons et champignons. Quelques joueurs de l’équipe que nous venions de battre furent là et bien sûr une bagarre s’est produite. Dans le processus ma main fut presqu’entièrement sectionnée; je devais l’attraper parce qu’elle allait tomber. Le sang arrosait la boulangerie; j’avais coupé mes tendons, mes veines, mes nerfs et une artère principale.
J’étais prêt à m’évanouir de la grande perte de sang quand ma grand-mère est venue, en train de crier, “Cesar, ne ferme pas tes yeux, sinon tu mourras. Sans Jésus, tu iras en enfer!” Elle a déchiré ma chemise pour couvrir la blessure, et m’a dit de tenir mon bras en haut et mes yeux ouverts. L’ambulance est arrivée quelques minutes plus tard. Finalement je ne pouvais plus resister et mes yeux fermaient.
Sur le lit dans l’hôpital avec mes yeux fermés je pouvais entendre les médecins en train de discuter leurs choix : amputer la main pour me sauver la vie, ou risquer plus de perte de sang et ensuite perdre ma vie en essayant de sauver ma main. “Non!” j’ai crié, “S'il vous plaît, essayez de sauver ma main!” Ils ont injecté de l’anesthésie dans mon bras et le docteur a dit, “Mon fils, calme-toi. Pense à ce que tu veux ; tu n’as que trois minutes avant de dormir.” Je pense maintenant qu’il essayait de me faire savoir, “Celles-ci peuvent être tes dernières trois minutes.” J’ai vu les trois lumières de l’opératoire en face et je pensais à une seule personne : Grand-mère. Je me suis demandé, qu’est-ce qui arrive si je meurs aujourd’hui? Ma peur et mon manque d’espoir m’ont amené à faire une chose : pour la première fois de ma vie j’ai prié à ce Jésus que Grand-mère avait mentionné.
“Jésus, si tu existes et si tu peux m’entendre, veuille sauver ma main et ma vie. Je promets que je ne combattrai plus, et je te chercherai.”
Je me suis réveillé dans la salle de réveil et j’ai vu ma main élevée et emballée dans un plâtre en plastique.
J’ai fait de la réhabilitation pendant un an pour essayer de restaurer le plein fonctionnement de ma main. Éventuellement j’ai pu retourner au soccer et à ma vie, mais le monde n’avait pas changé ; il y avait toujours des combats dans les champs de soccer, dans les bars et clubs. Cependant j’ai gardé ma promesse à Jésus, et quand les combats arrivaient, je marchais dans l’autre direction. Les gens ne me comprenaient plus, ils ne comprenait pas le changement, mais moi je savais que je devais garder ma promesse, pour Celui que je croyais avait sauvé ma main et ma vie cette nuit-là.
Lorsque Grand-mère a quitté pour le Chili, elle m’a dit, “Cesar, trouve Christ. Je prierai pour toi, mais c’est Lui seul qui peut te changer et t’apporter la paix et la joie.” Je crois qu’elle ne savait pas comment m’amener à Christ, mais elle savait prier. Ses prières m’ont finalement amené au jour où Dieu allait changer ma vie pour toujours.
Ma mère fut la première à se convertir, et fut suivie par ma soeur Andrea. Le 21 mai 1993, trois jeunes de l’église de ma mère, Iglesia Bautista Betel, ont frappé sur la porte de mon appartement pour partager un message. Francisco Rios, accompagné par Francisco Maninero et une jeune femme appelée Mary Ruth Aular, ont partagé avec moi la plus grande histoire que j’avais écoutée. Jésus est venu mourir pour moi, pour tous mes péchés, afin de me donner une vie éternelle et une relation personnelle avec Lui. Une nouvelle vie avec une nouvelle raison d’être. Je pouvais recevoir cette vie si je me repentirais et si je croyais.
“Cesar, crois-tu que Jésus est mort sur la croix pour tes péchés et que si tu te repens ce jour pour le recevoir comme Seigneur et Sauveur tu auras la vie éternelle?"
“Oui, mais d’abord réponds à ces questions :
Es-tu sûr qu’il est mort pour tous mes péchés? J’en ai beaucoup!
Et pourquoi me demandes-tu cela? Veux-tu dire que quelques-uns disent non?
Oui, oui, je veux me repentir et recevoir Jésus aujourd’hui!"
En priant cette nuit-là, j’ai finalement compris les paroles de Grand-mère, “Cesar, tu as besoin de Jésus!”
Christ m’a sauvé cette nuit-là. Je crois que Dieu a entendu les prières d’une guerrière de prière à genoux chaque jour pour ma mère, sa petite-fille, et moi. Ma grand-mère Melania fut la guerrière de prière qui a secoué le ciel avec ses prières, qui a insisté que son petit-fils, fou qu’il fut, allait recevoir Jésus un jour.
Quatre ans plus tard j’ai marié la jeune femme qui était à ma table le jour que j’avais entendu l’évangile. Nous sommes allés ensemble à Jane et Finch pour implanter Emmanuel Baptist Church, une église qui a ensuite implanté neuf autres. Nous sommes allés en Espagne pour servir comme missionnaires et pour y implanter des églises. Actuellement pour l’honneur et la gloire de Dieu, je sers avec la CNBC et Mary dans notre séminaire, et nous aidons à implanter une église hispanique à Calgary.
Le 2 septembre 2019, j’ai téléphoné à ma grand-mère au Chili parce qu’elle n’allait pas bien avec sa maladie cardiaque. “Cesar, tu ne le sais pas, mais j’ai un petit tapis à côté de mon lit où je prie pour toi tous les jours à genoux. J’ai prié que tu puisses connaître Jésus, que tu allais être pasteur, un homme de Dieu qui allait prêcher sans crainte l’évangile qui t’a transformé. Dieu a exaucé mes prières ; tu es le pasteur de notre famille. Vis une vie digne de ton appel et ne cesse jamais de prêcher Son message. Mon temps est révolu ; il est temps de rencontrer Jésus. Je n’ai pas peur, car il vit, et je vivrai avec Lui. On se voit bientôt!"
“Grand-mère, calme-toi, tu as encore longtemps à vivre. Ne dis pas ça!” j’ai répondu.
Le lendemain, le 3 septembre, ma guerrière de prière est allé être avec le Seigneur.
L’évangélisation n’est pas juste partager l’évangile, elle est aussi prier et pleurer à genoux pour ceux qui ne croient pas. Jésus a pleuré pour Jérusalem ; il a prié que nous tous nous puissions le connaître.
“Ma prière n’est pas pour eux seulement. Je prie aussi pour ceux qui croiront en moi à travers leur message (Jean 17:20). Paul nous apprend que nous devons prier pour une porte ouverte pour entendre l’évangile.
“Priez pour nous aussi, que Dieu puisse ouvrir une porte pour notre message, afin que nous puissions proclamer le mystère de Christ” (Colossiens 4:3). Priez pour votre famille, et pour vos amis non-croyants. Ne lâchez pas. Jésus change les vies et il écoute nos prières. Je sais parce que je l’ai vécu avec ma guerrière de prière, ma grand-mère Melania.
Traduction par Baker Hill