Horizon Hebdomadaire | 20 mai 2020
Par Karen L Willoughby
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Tracy et Steve Fish (au fond à gauche) avec leurs enfants: Emma, Lillia, Teagan, Liam et Sophia |
SASKATOON, SK—Les gens quittent de loin aux États-Unis pour assister à l’église Faith Baptist, parce que c’est le lieu où Henry Blackaby a servi avant que l’étude qu’il a écrite—Experiencing God—est devenue un best-seller international, qui a par la suite engendré plusieurs mises à jour et d’autres curriculums.
Malgré les hauts et bas depuis les presque 40 ans suivant le départ de Blackaby en 1982, la formation de disciples est encore une emphase majeure à Faith Saskatoon, ainsi que la mission et d’autres ministères.
“Je suis venu à Saskatoon en 1998 et on m’a demandé de devenir le pasteur en 2000,” a dit Pasteur Steve Fish, un Texane devenu Canadien qui a rencontré et marié son épouse canadienne lorsqu’ils furent des étudiants à Oklahoma Baptist University. “Il n’y avait que quinze membres à l’église alors, mais même pendant les moments difficiles, à la fin de chaque année nous avions une bonne position financière."
Une des choses qui a pris fin avec la diminution de la congrégation fut le soutien aux missions à travers le Programme Coopératif, le moyen par lequel les églises Baptistes Nationales Canadiennes travaillent ensemble pour répandre l’évangile au Canada et au monde. Un membre, lors d’une réunion du comité de finances un an après la venue du Pasteur Fish a demandé à l’église de réfléchir sur leurs dons à la mission.
“Il a dit que dans sa vie, quand il donnait sa dîme à Dieu, il avait toujours assez,” le pasteur a raconté. “Nous nous sommes engagés alors de donner dix pour cent, ainsi que deux pour cent à notre séminaire."
Ce n’était pas facile. Les chèques pour le séminaire et le PC furent écrits d’abord. Les autres dépenses telles que l’électricité ont chacune reçu un pourcentage du reste des offrandes, jusqu’à ce que le revenu ait grandi.
“Nous soutenons le Programme Coopératif parce que nous pouvons faire plus ensemble que seuls,” Fish a dit à l’Horizon. “Nous le faisons pour le soutien de nos missionnaires, afin qu’ils puissent se concentrer sur le ministère et non pas sur la levée de fonds.
“Et nous le faisons pour aider les gens à se rendre compte que tout appartient à Dieu quand-même. Psaume 24:1—La terre et tout ce qu’elle contient, le monde et ses habitants, appartiennent au Seigneur. Nous ne faisons que le reconnaître en donnant nos dix pour cent,” Fish a continué. “C'est un témoignage de la condition de nos coeurs—ce n’est pas notre argent, de toute façon—que nous contribuons d’abord à Dieu.
“Quand nous nous aidons ensemble ça fait partie d’une bonne intendance. On le voit dans le livre des Actes,” Fish a dit. “Nos dons font une opportunité de travailler ensemble. C’est collaborer ensemble à cause de l’évangile.”
Cette coopération pour la congrégation, qui comptait environ 85 personnes avant la pandémie, inclut les besoins locaux ainsi que de la collaboration avec des partenaires régionaux et nationaux.
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Faith Baptist Church à Saskatoon, SK |
En plus de l’école de dimanche et le service de dimanche matin, les ministères de Faith incluent des études bibliques de mardi soir et mercredi après-midi et soir, et des études bibliques pour jeunes les jeudi et vendredi soirs.
Il y a une École Biblique de Vacances (VBS) annuelle qui attire environ 60 enfants de la communauté, dirigée par les membres de Faith. Et ils reçoivent de l’argent pour des bourses de campeur à Ranger Lake Bible Camp, quelques 90 minutes au nord-est de Saskatoon.
“Nous avons une université dans notre ville et quelques-uns de ses étudiants viennent à notre église,” Fish a dit. “Il y a eu un peu de résistance à une organisation chrétienne sur le campus, à cause de notre point de vue sur le mariage. Le campus de l’université est un champ de bataille majeur pour connecter avec un monde qui devient de plus en plus hostile aux standards bibliques.”
Faith Saskatoon participe avec la CNBC-Saskatchewan à un partenariat de dix ans avec la Convention Baptiste de Kansas/Nebraska. Un voyage planifié à Haskell Indian University à Lawrence, Kansas, fut annulé à cause de la pandémie COVID-19.
Fish, qui est aussi leader des ministères régionaux pour la CNBC de Saskatchewan, alloue un jour par semaine pour le ministère aux autres pasteurs et aux églises de la province. Il travaille avec un conseil régional pour développer des moments de rafraîchissement, des opportunités de formation, l’envoi des gens en mission, et la construction de réseaux.
“Il y a de l’isolement en ministère,” a dit Fish, qui est revenu en février de la partie sud-est de Cuba, où il avait recherché des opportunités en mission pour les églises de Saskatchewan. “Il est merveilleux ce que Dieu fait là-bas. L’évangile se répand comme une incendie.”
Cuba a toujours beaucoup de réglementation, bien qu’elle soit maintenant une société “séculaire” au lieu d’“athée,” Fish a dit. La croissance de nouvelles églises de maison est particulièrement excitante, il a ajouté.
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Un nouveau projet en mission de Faith Saskatoon est le parrainage d'une famille réfugiée Iranienne. |
Un nouveau projet missionnaire pour Faith Saskatoon est le parrainage d’une famille réfugiée Iranienne. “Notre église s’est toujours investi à la croissance dans la Parole, mais je voulais que nous soyons plus concentrés à l’extérieur,” Fish a dit, en ajoutant que les membres de Faith furent prêts à aider la famille, anciennement musulmane et présentement chrétienne—père, mère et deux fils adolescents—de l'Iran qui avaient été en Turquie pendant neuf ans, incapables de trouver un emploi légal.
Utilisant leurs économies, offrandes spéciales, et levées de fonds, l’église a levé les 30 000$ requis par le gouvernement canadien pour pouvoir parrainer des réfugiés. L’église a aussi envoyé de l’argent à la famille pour les aider durant l’attente d’une permission des officiers turques de quitter, et des officiers canadiens d’entrer dans leur nouveau pays.
“Nous devons les trouver un logement, mettre les enfants à l’école, les aider à apprendre la langue et les aider à trouver de l’emploi,” Fish a dit. “Nous nous occupons d’eux pendant une année. Nous prions que l’argent sera là selon le besoin.”
Fish est allé en Turquie il y a un an pour rencontrer la famille et vérifier leur histoire, et encore au début de mars, pour baptiser une jeune femme pour une autre église de Saskatoon, afin qu’elle puisse avoir de la documentation légale de son statut comme réfugiée religieuse.
“J’ai rencontré deux autre familles chrétiennes là-bas qui aimeraient avoir des parrains,” le pasteur a dit. “C'est une situation effrayante pour ces réfugiés en Turquie. Le gouvernement turque ne renouvelle pas le statut de réfugié, et ils ont tous des limites de temps. En tant que Chrétiens, s’ils revenaient en Iran, ça n’allait pas bien terminer.”
Une heure après le départ de Fish de la Turquie, tous les vols quittant furent annulés à cause de la pandémie, et sur son arrivée à Saskatoon il a été mis en quarantaine à la maison pendant 14 jours, comme tous les voyageurs qui reviennent au Canada.
Le premier service en ligne de Faith Saskatoon a eu lieu le 22 mars, supplémenté par “beaucoup d’appels et courriels,” le pasteur a dit. Les sermons sont enregistrés et disponibles sur le canal YouTube.com MrSaskFish. Faith Saskatoon a aussi une présence sur Facebook.
Bien qu’il soit concerné pour sa famille, la congrégation et d’autres à Saskatoon et au monde, Fish a dit qu’il n’a pas de souci pour la survie de l’église à long terme après la pandémie COVID-19.
“Quelqu’un a essayé de détruire l’église par incendie en 2012,” le pasteur a dit. “Nous étions au dehors pendant un an. Durant ce temps, nous avons eu plusieurs rappels que Dieu est bon et est sur son trône. Nous le faisons confiance pour se glorifier dans ce moment d’isolement et nous prions pour la force et la sagesse nécessaires de continuer à être ses témoins, ses mains et ses pieds.”
Traduction par Baker Hill